Qu’est-ce que c’est ?
Différentes pathologies peuvent affecter l’épaule, notamment, l’instabilité et la capsulite.
L’instabilité antérieure de l’épaule survient généralement après une luxation de l’épaule conséquente à un traumatisme. Il y a une perte des rapports entre la tête de l’humérus et la glène de l’omoplate. À la suite de ce premier événement et à cause des lésions qu’il a causées ainsi que des facteurs préexistants comme le sexe, l’âge ou une hyperlaxité, l’épaule peut devenir instable et se luxer à nouveau et ce, lors de gestes anodins.
Dès lors, les personnes sont fortement handicapées par cette instabilité, restreignent leurs mouvements et arrêtent parfois leur pratique sportive.
La capsulite de l’épaule est quant à elle, une pathologie caractérisée par une inflammation globale de l’articulation qui intervient majoritairement chez la femme avec un pic d’apparition autour de 55 ans. La capsulite se manifeste par deux signes cliniques principaux : la raideur de l’épaule et la douleur. On parle ainsi parfois d’«épaule gelée». Généralement, la cause n’est pas déterminée mais différents facteurs de risque sont identifiés : le diabète, des troubles de la thyroïde, un traumatisme, une opération du sein, au cœur ou à la main, un épisode hyperalgique sur une tendinopathie calcifiante etc. L’imagerie est nécessaire pour faire une bilan de lésions.
Ce que je ressens
L’instabilité de l’épaule provoque un handicap en lien avec une appréhension lors de certains mouvements de l’épaule. Elle n’est généralement pas douloureuse en dehors des épisodes de luxation ?
La capsulite de l’épaule évolue en plusieurs « phases » s’étalant sur des semaines ou des mois. D’abord, des douleurs d’intensité modérée apparaissent au niveau de l’épaule, lors de gestes du quotidien. A ce stade, ces douleurs peuvent être confondues avec celles d’une tendinopathie.
Puis, au bout de quelques semaines l’inflammation s’installe, la douleur s’intensifie notamment la nuit, et la diminution des mouvements du bras est croissante.
Après plusieurs mois, l’inflammation diminue pour laisser la place a une raideur tres handicapante de l’épaule. Il est, par exemple, impossible de se coiffer ou d’agrafer son soutien-gorge. Les radiographies ne montrent rien d’anormal. Le diagnostic est posé cliniquement.
La prise en charge en kinésithérapie
Dans le cas de l’épaule instable, l’objectif de la kinésithérapie vise à retrouver souplesse et stabilité autant que l’état de l’épaule le permet. Suite à une luxation initiale, une rééducation précoce est conseillée.
L’immobilisation après une première luxation est plutôt antalgique (c’est à dire visant à réduire la douleur). La rééducation est très rapidement active et progressive sur plusieurs mois. En effet, l’épaule doit retrouver sa mobilité, sa force et si possible sa stabilité afin de reprendre le sport. Lorsque plusieurs épisodes de luxation antérieure ont eu lieu, la stabilisation de l’épaule par chirurgie doit être proposée.
La capsulite, est marquée pendant les premiers mois par la nécessité de contrôler et de diminuer les douleurs. En ce sens, l’infiltration de l’articulation semble être le meilleur traitement. La kinésithérapie vise à diminuer la kinésiophobie, à aider les patients à continuer à bouger en utilisant des moyens détournés comme la thérapie miroir ou l’imagerie motrice. Au fur et à mesure de la diminution des douleurs, les étirements et les exercices de rééducation doivent permettre de récupérer, sur plusieurs mois, une épaule fonctionnelle et indolore.
Source : www.monkineetmoi.fr