Qu’est-ce que c’est ?
La plagiocéphalie est une déformation du crâne du nourrisson qui se caractérise par une asymétrie qui donne à la tête un aspect aplati.
Si de rares cas sont diagnostiqués à la naissance et souvent liés à un manque de liquide amniotique durant la grossesse, la plagiocéphalie apparaît davantage dans les 7 premières semaines de la vie du bébé. Elle peut-être alors causée par une restriction de la mobilité au niveau du cou notamment par le fait de placer le bébé dans un transat ou un siège auto dans lequel il n’est pas libre de ses mouvements. Ceci induit des contraintes répétées sur son crâne et favorise l’apparition d’une asymétrie.
Les conséquences de la plagiocéphalie ne sont pas qu’esthétiques. En association avec un torticolis, elle peut induire une sous- utilisation du membre supérieur qui sera moins regardé, ce qui donne l’impression d’un déficit de force musculaire d’un côté et peut troubler la construction du schéma corporel. Dans des cas sévères, une asymétrie du visage est également possible.
Les symptômes
Il convient tout d’abord de surveiller que le bébé n’adopte pas une position préférentielle (c’est à dire qu’il ne tourne pas toujours sa tête du même côté).
Quand on regarde l’enfant en se plaçant au dessus de son crâne, on remarque un aplatissement postérieur, éventuellement une avancée de l’oreille du même côté, parfois une bosse sur le front du même côté. De face, une asymétrie du visage peut être visible.
La prise en charge en kinésithérapie
La prise en charge de la plagiocéphalie et du torticolis par le kinésithérapeute commence par un interrogatoire qui lui permet de poser un certain nombre de questions aux parents pour mieux connaître le poids de l’enfant à la naissance, les circonstances de l’accouchement, les habitudes du bébé en termes d’installation, d’alimentation, de couchage… afin de leur donner des conseils pour améliorer le positionnement. Il observe ensuite l’attitude spontanée de l’enfant afin de repérer des signes d’asymétrie.
Il teste la mobilité du cou pour voir s’il existe des limitations dues à un problème musculaire.
Il propose une correction manuelle et globale afin de corriger l’attitude spontanée du bébé en s’assurant que celui-ci est bien libre de ses mouvements. En travaillant, en douceur, sur l’ensemble du corps, il vise à libérer l’amplitude articulaire.
Le kinésithérapeute évalue, bien sûr, l’amplitude articulaire au niveau du cou au fil des séances et propose au bébé des incitations à orienter sa tête correctement.
Il va également travailler sur les acquisitions motrices propres à l’âge de l’enfant afin d’intégrer sa prise en charge dans quelque chose de fonctionnel.
Source : www.monkineetmoi.fr